L'exemple du finn te tyrant à la mort, te, on vit 'Exemple du faint vieillard Eleazar eut la fuite qu'il Le même année. 3837. Avant J. C en même tems le même courage en de jeunes hommes, les feux ce qui le c A a Ils par & 107. Les boureaux & qu'après avoir été ici l'inftrument de fa juftice contre res tendres tout ce que la cruau Géné Orfque toutes les villes de Judée & des pays circonvoifins couloient du fang de tant de juftes qu'Antiochus y fefoit mourir, le grand Matathias, qui étoit de la race des Prêtres, bleffé jufqu'au fond du cœur de l'état miférable de cette ville, fe retira avec fes enfans en la ville de Modin. C'eft-là qu'il s'abandonna aux regrets lors. qu'il rappela en fa mémoire les maux de tout fon peuple; la fainte ville de Jérufalem livrée en proie à fes ennemis; ce qu'elle avoit de plus facré entre les mains des impies; fon temple profané par toutes fortes d'abominations; fes vafes faints emportés en des royaumes étrangers; & fes richeffes devenues les dépouilles de tous les peuples du monde. Ce faint homme préférant la mort à un état fi funefte, déchira fes vêtemens, fe couyrit d'un fac, &répandit des ruiffeaux de larmes. Lorfqu'il déploroit ainfi fon malheur, Antiochus envoya un de fes Officiers pour contraindre les habitans de Modin d'obéir à fes édits & dé facrifier aux Idoles. Un grand nombre de Juifs fe rendirent à cette ordonnance. Matathias néanmoins demeura ferme avec fes enfans. Les Officiers du Roi le preffèrent d'obéir; ils tâchèrent même de le gagner par de grandes promeffes. Mais il leur répondit courageufement; A a 2 Quand La même auAvant J. C 167. née 3837. Quan tous obéiroient à Antiochus, nous n'obéirons ni moi ni mes enfans. ni mes frères, qu'à la loi de Dieu. Lorfqu'il parloit de la forte, il vit un Juif qui vint facrifier aux Idoles devant tout le monde. Ce aint homme à cette vue fut percé de douleur; & cet outrage de Dieu irritant fon zêle, il tua fur-l'heure le Juif idolâtre, & l'Officier d'Antiochus, qui le contraignoit de facrifier. Après cette action il fortit de la ville en criant tout haut, que tous ceux qui avoient quelque zêle de la loi de Dieu, le fuiviffent dans le défert. Il fe retira d'abord en des lieux écartés avec fes cinq enfans, Jean, Simon, Judas, Eléa. zar, & Jonathas. Et tous les Juifs les plus courageux & les plus attachés à la loi de Dieu, s'étant joints à lui, ils firent un corps d'armée; ils batirent & chaffèrent les idolâtres; ils détruifirent les autels profanes; ils circoncirent les enfans incirconcis ; & Dieu favorifa leurs armes d'un heureux fuccès. Matathias tomba malade quelque tems après; & fentant que fa mort approchoit, il dit à fes enfans: Voici le tems de la domination des fuperbes, de la colère du Seigneur, du châtiment & de la deftruction de fon peuple. Vous donc, mes enfans, armezvous de zêle pour la loi, & foyez toujours prêts à mou rir pour la défendre. Jetez les yeux fur les grandes actions de nos Pères, & Vous Vous acquerrez comme eux un nom éternel. Jofeph malgré l'envie de fes frères eft devenu le maître d'Egypte ; David a été délivré des perfécutions de Saül; Ananie, Azarie & Mifael de la violence des flâmes; & Daniel de la rage des lions. Ainfi Dieu a fait voir dans tous les fiècles, qu'il n'abandonne jamais ceux qui n'espèrent qu'en lui. C'est pourquoi ne craignez point la violence d'un homme injufte. Car dans toute fa gloire ce n'eft que de la boue, & qu'un vèr de terre. Il s'élève aujourd'hui, & demain il ne fera plus; parce qu'il fera rentré dans la pouffière d'où il avoit été pris, & que toutes fes pensées fe feront évanouies avec lui Ce faint homme mourut de la forte, laiffant fes enfans héritiers de fon zêle, & imitateurs de fa vertu, Judas Il parut dans qu'à continuer l'ouvrage qu'il avoit fi glorieufement Avant J. C. monde 3833. commencé. Judas Machabée tâcha de répondre par fa 166. magnanimité à l'attente que fon père avoit eue de lui, l'ayant nommé Général en mourant, & ayant affuré fes frères, qu'il rempliroit dignement fa place. Il fe revêtit,. dit l'Ecriture, de fes armes, comme un géant; & fon épée mettoit à couvert toutes fes troupes les combats comme un lion qui court à fa proie; & il répandit de toutes parts la terreur de fon nom & de fes armes. Il groffit d'abord, fon armée le plus qu'il put; & il chercha par-tout des foldats qui ne fe fuffent point fouillés par des facrifices abominables. Car il ne fondoit toute fon efpérance que fur la miféricorde de Dieu; & il craignoit que le dérèglement de fes gens n'attirât plutôt fur lui fon indignation que fes graces. Après avoir donc ramaffé de toutes parts rts des hommes purs & fans tache, & les avoir ralliés des retraites où la violence de la perfécution les avoit fall ave" en compofa une ar mée de fix mille hommes, laquelle il fe réfolut de combatre fes ennemis & de repoufler tous leurs efforts. Il tacha d'inspirer à tous fes foldats la même confiance A a 3 en |