SUR LA LANGUE ET LA LITTÉRATURE PROVENÇALES, PAR A. W. DE SCHLEGEL. Cantars non pot gaire valer, Si d'inz del cor no mov lo chanz. BERNARD DE VENTADOur. PARIS, A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE, wwwm 1818. 95.9. SUR LA LANGUE ET LA LITTÉRATURE PROVENÇALES. LES Es travaux de M. Raynouard sont destinés à remplir une grande lacune dans l'histoire littéraire du moyen âge. Tout le monde parloit des Troubadours, et personne ne les connoissoit. Il falloit donc naturellement s'attendre à ce qui est arrivé : c'est qu'on en a parlé à tort et à travers. Mais bientôt les littérateurs qui entreprendront de traiter ce sujet si important pour les origines de la poésie moderne n'auront plus d'excuse, s'ils ne font pas mieux que leurs devanciers. Dans ces derniers temps, les efforts de plusieurs savans estimables ont contribué à éclaircir les antiquités de la langue et de la littérature françoises. Mais si quelques-uns, comme M. de Sainte-Palaye', se sont sérieusement occupés de la littérature provençale avant M. Raynouard, personne au moins n'a communiqué au public les résultats de ses " |